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LES GROUPEMENTS LEXICAUX 2 страница



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À la procédure de segmentation se rattache l'analyse en éléments constituants immédiats. Cette dernière part du principe que les unités complexes (phrases, syntagmes, mots construits) sont formées non pas d'une simple suite d'éléments discrets, mais d'une combinaison d'élé­ments d'un niveau inférieur qui en sont les constituants immédiats. Ainsi les constituants immédiats de la phrase Mon fils dort profondément sont : mon fils /dort profondément. Ces derniers auront à leur tour pour constituants immédiats Mon filset dort profondément. Enfin pour profondé-­ment on dégagera profond-ément.

Le lexicologue s'intéresse particulièrement aux constituants immédiats des mots construits. À l'égal de la phrase un mot construit peut avoir une structure hiérarchisée comportant différents constituants immédiats. Tel le mot patriotisme qui se laissera graduellement découper de la façon suivante: patriot-/-isme et patri-/-ot(e). L'analyse des mots construits en consti­tuants immédiats met en évidence leur structure formative. Combinée avec la substitution elle permet d'établir les classes lexico-grammaticales des bases formatives, d'établir les rapports synonymiques entre les affixes.

L'analyse distributionnelle a pour objectif de relever les environne­ments des unités de langue, à savoir, décrire ces unités par leur aptitude (possibilité ou impossibilité) à s'associer entre elles. La distribution d'une unité de langue est la somme de tous ses environnements. Ainsi pour le verbe acheter (à la forme personnelle) la distribution de gauche sera la femme, l'enfant, le client, etc., la distribution de droite - du pain, de la viande, des fruits, etc. L'analyse distributionnelle permet au lexicologue de déceler les facultés combinatoires des mots et de leurs éléments consti­tuants (constituants immédiats, morphèmes, phonèmes).

L'analyse distributionnelle rejoint la méthode contextuelle qui consis­te dans la présentation des phénomènes linguistiques dans un contexte ver­bal déterminé. Cette dernière méthode est largement utilisée dans les récents ouvrages lexicographiques visant à fournir aux usagers un riche inventaire d'emploi des vocables afin d'en rendre plus tangibles les nuances sémanti­ques et l'usage.

Vu que tout mot construit peut être transformé en une construction syntaxique la méthode transformationnelle s'avère utile lorsqu'on veut en préciser le caractère et le degré de motivation. Par exemple, la transforma­tion te jardinet-petit jardin nous autorise à affirmer que ce mot construit est motivé par le mot jardin qui en est la base dérivationnelle ; en plus, elle permet de constater le plus haut degré de la motivation puisque les deux éléments constituant le mot jardinet : jardin-et sont suffisants pour en déterminer le sens (le suffixe -et à valeur diminutive équivalant sémanti-quement à « petit ». Par contre, la transformation de graveur -personne qui grave, tout en nous renseignant sur le mot de base (graver), n'en épui­se pas la signification qui est « personne dont le métier est de graver » (cf. : faucheur - « personne qui fauche ») ; ce fait signale une motivation inférieure, dite idiomatique.

Il n'est pas toujours aisé d'établir la direction dérivative pour deux mots qui supposent un rapport dérivationnel. Tel est, par exemple, le cas de socialisme et socialiste. La méthode transformationnelle permet, en l'occurrence, d'expliciter la direction dérivative : socialiste devra être in­terprété comme étant dérivé de socialisme du fait que la transformation socialiste -partisan du socialisme est plus régulière que la transforma­tion socialisme - doctrine des socialistes. Ainsi la méthode transforma­tionnelle rend un service aux lexicologues dans l'examen des rapports dérivationnels existant au sein du vocabulaire.

Dans les études portant sur le contenu sémantique des vocables on fait appel à l'analyse componentielle (ou sémique). Cette dernière vise à déceler les unités minimales de signification (composants sémantiques, traits sémantiques ou sèmes) d'une unité lexicale (mot ou locution). L'ana­lyse componentielle met en évidence non seulement la structure profonde de la signification, mais aussi les rapports sémantiques qui existent en­tre les vocables faisant partie des séries synonymiques, des groupes lexico-sémantiques, des champs syntagmatiques et autres groupements.

Les méthodes spéciales appliquées en lexicologie visent à décrire de façon plus explicite la forme et le contenu des unités lexicales, ainsi que les rapports formels et sémantiques qu'elles entretiennent.

 

 

CHAPITRE II

LE MOT

 

§ 6. Le mot- unité sémantico-structurelle fondamentale de la lan­gue.Le mot est reconnu par la grande majorité des linguistes comme étant une des unités fondamentales, voire l'unité de base de la langue. Cette opinion qui n'a pas été mise en doute pendant des siècles a été toutefois revisée par certains linguistes du XXe siècle. Parmi ces derniers il faut nommer des représentants de l'école structuraliste, et en premier lieu les linguistes américains Z.S. Harris, E.A.Nida, H. A. Gleason, selon lesquels non pas le mot, mais le morphème serait l'unité de base de la langue. Conformément à cette conception la langue se laisserait ramener aux mor­phèmes et à leurs combinaisons.

Dans la linguistique française on pourrait mentionner Ch. Bally qui bien avant les structuralistes américains avait déjà exprimé des doutes sur la possibilité d'identifier le mot. Son scepticisme vis-à-vis du mot perce nettement dans la citation suivante : « La notion de mot passe géné­ralement pour claire ; c'est en réalité une des plus ambiguës qu'on ren­contre en linguistique ». Après une tentative de démontrer les difficultés que soulève l'identification du mot Ch. Bally aboutit à la con­clusion qu'« il faut... s'affranchir de la notion incertaine de mot ». En revanche, il propose la notion de sémantème (ou sème) qui serait « un signe exprimant une idée purement lexicale », et la notion de molécule syntaxique ou « tout complexe formé d'un sémantème et d'un ou plusieurs signes grammaticaux, actualisateurs ou ligaments, nécessaires et suffisants pour qu'il puisse fonctionner dans une phrase ». La notion de « sémantème » est illustrée par des exemples tels que loup, louveteau, rougeâtre. etc., celle de « molécule syntaxique » par ce loup, un gros loup, marchons ! Ainsi Ch. Bally sépare l'aspect lexico-sémantique d'un mot non-actualisé dans la langue-système de la forme de ce mot actualisé dans la parole.

Plus tard A. Martinet a aussi rejeté la notion de mot en lui substituant celle de « mo n è m e » qui lui a paru plus justifiée que celle de mot. Selon lui, les monèmes sont les unités minima­les de sens (autonomes ou non-autonomes). Ainsi dans nous travaillons on aura, selon A. Martinet, trois monèmes : nous travaill-ons.

Parmi les monèmes il distingue les lexèmes-monèmes de type ouvert (dans l'exemple cité : travaill-) et les morphèmes-monèmes de type fermé (nous et -ons).

Cette tendance à supprimer la notion de mot des études linguistiques n'est pas fortuite. D'une part, elle s'explique par les tentatives infructueu­ses de donner une définition universelle du mot. Le linguiste russe L. Tcherba a insisté sur l'impossibilité d'une pareille définition : « En effet, qu'est-ce que le mot » ? - s'interroge-t-il ; suit la réponse : « il me paraît que dans les langues différentes ce n'est pas pareil. De là découle que la notion de « mot en général » n'existe pas. Les mots appartenant à des langues de typologie différente sont marqués par des dissemblances telle­ment accusées que leur confrontation devient une tâche ardue. Cette con­frontation est parfois plus aisée à partir des morphèmes.

D'autre part, cette conception se rattache à l'analyse descriptive des idiomes parlés par les tribus indiennes de l'Amérique du Nord et de l'Amé­rique Centrale effectuée au début du XXesiècle. L'étude de ces idiomes a été entreprise à partir des morphèmes. Cette approche avait une raison d'être, vu les possibilités de son application pratique dans l'examen plus ou moins sommaire des langues à systèmes inconnus. Toutefois elle se révèle insuffisante aussitôt qu'on veut pénétrer plus profondément le sys­tème d'une langue qui a été l'objet de nombreuses études.

Cette conception qui attribue au morphème une position centrale dans le système de la langue est incompatible avec la thèse reconnue par la plupart des linguistes selon laquelle la langue est un instrument de la connaissance de la réalité objective.

Le morphème est pareillement au mot une unité significative de la lan­gue, mais, à l'opposé du mot, il ne peut nommer, désigner en direct les objets et les phénomènes de la réalité. Cette faculté qui est propre au mot par excel­lence met en contact notre conscience et le monde extérieur, elle permet de l'analyser, de le pénétrer et parvenir à le connaître. Cette propriété en fait une unité fondamentale et indispensable de toute langue.

Outre ce trait distinctif fondamental du mot il y a lieu de signaler quelques-unes de ses autres particularités qui en font une unité de base de la langue.

Le mot est une unité polyfonctionnelle. Il peut remplir toutes les fonc­tions propres aux autres unités significatives : fonctions nominative, signi­ficative, communicative, pragmatique. L'envergure du fonctionnement du mot est si grande qu'il peut se transformer en morphème, d'un côté (ex. : march - dans nous marchons) et constituer une proposition, de l'autre (ex. : marchons ! silence /). Ce fait permet de conclure que les frontières entre le mot et les autres unités significatives restent ouvertes.

Le caractère polyfonctionnel du mot en fait une unité quasi universel­le. Précisons toutefois que le mot peut ne pas réaliser dans la parole l'en­semble de ses fonctions virtuelles (ainsi, par exemple, la fonction pragmatique).

L'asymétrie qui est propre aux unités de la langue en général est par­ticulièrement caractéristique du mot. Cette asymétrie du mot se manifeste visiblement dans la complexité de sa structure sémantique. Le même mot a le don de rendre des significations différentes. Les significations mêmes contiennent des éléments appartenant à des niveaux différents d'abstrac­tion. Ainsi le mot exprime des significations catégorielles : l'objet, l'ac­tion, la qualité. Ces significations sont à la base de la distinction des parties du discours. À un niveau plus bas le mot exprime des significations telles que la nombrabitité/la non-nombrabilité, un objet inanimé/un être animé. A un niveau encore plus bas le mot traduit diverses significations lexicales différencielles.

Notons encore que le mot constitue une réalité psychologique c'est avant tout les mots qui permettent de mémoriser nos connaissances et de les communiquer.

Ainsi le mot est une unité bien réelle caractérisée par des traits qui lui appartiennent en propre. C'est l'unité structuro-sémantique et référentielle par excellence. Malgré les diversités qui apparaissent d'une langue à l'autre le mot existe dans toutes les langues à ses deux niveaux : langue-système et parole. Les mots (et, ajoutons, les équivalents de mots) consti­tuent le matériau nécessaire de toute langue.

 

§ 7. Le mot (son enveloppe matérielle) et la notion.La majorité des linguistes reconnaît l'existence d'un lien indissoluble entre la pensée de l'homme et la langue. L'homme pense au moyen de notions qui se combi­nent en jugements, il communique sa pensée à l'aide de mots qui s'agen­cent en propositions. Ces catégories logiques et linguistiques apparaissent toujours dans leur liaison étroite.

Notre pensée ne trouve sa réalisation que dans la matière, en l'occur­rence, dans la matière sonore (ou graphique, son succédané) sous forme de mots et de propositions qui servent à rendre des notions et des jugements. On peut parler de notions pour autant qu'elles sont matérialisées sous for­me de mots (ou d'équivalents de mots). Ceux des linguistes ont tort qui affirment, qu'il existe une pensée abstraite non formulée en paroles, que la pensée la plus simple ne peut être rendue que d'une façon schématique et déformée. Il faut donner raison à F. de Saussure lorsqu'il dit que le son et la pensée sont inséparables de la même manière que le recto d'une feuille de papier est solidaire du verso.

Permettons-nous encore cette comparaison fort réussie du dramaturge allemand H. von Kleist : « L'idée ne préexiste pas au langage, elle se for­me en lui et par lui. Le Français dit: l’appétit vient en mangeant ; cette loi empirique reste vraie quand on la parodie en disant: l’idée vient en par­lant ».

Le rôle des mots ne se borne pas à transposer la notion dans la forme verbale, mais à servir de médiateur actif et indispensable dans là formation de la notion, pour son devenir. Le mot participe lui-même à la formation de la notion, autant dire que tout mot généralise.

Le mot et la notion présentent une unité dialectique. Examinons le processus de cognition. Dans quel rapport se trouvent le mot et la notion ? Dans quel rapport se trouvent la notion et l'objet de la réalité ? On distin­gue deux degrés de la connaissance.

Le premier degré consiste dans la sensation. dans la formation de perceptions et de représentations à partir de la sensation. La sensation est le lien immédiat entre la réalité, le monde extérieur et la conscience La sensation sert de base à la perception et la représentation. Le proces­sus de perception s'effectue quand on perçoit directement un objet par les sens. La perception est l'ensemble des sensations produites par un objet. On peut se représenter un objet sans le percevoir directement, à l'aide de la mémoire ou de l'imagination. Alors on est en présence du processus de la représentation. La représentation est l'image mentale de l'objet qui n'est pas perçu directement par les sens. Ainsi l'homme en­tre en contact avec la réalité par les sensations, les perceptions et les représentations. Mais ce n'est que le premier stade du processus de la connaissance.

Le deuxième degré de la connaissance suppose la généralisation des phénomènes isolés, la formation des notions (ou concepts) et des jugements.

Par la généralisation théorique, abstraite des perceptions et des re­présentations, on forme des notions, des concepts. La notion, le concept fait ressortir les propriétés essentielles des objets, des phénomènes de la réalité sans en fixer les propriétés accidentelles.

Si nous regardons une rivière nous la percevons : si plus tard nous évoquons le souvenir de cette même rivière, nous nous la représentons. L'image concrète de cette rivière est dans le premier cas, une perception dans le deuxième - une représentation. En faisant ressortir les propriétés essentielles des rivières en général, c'est-à-dire le courant de l'eau avec ses deux rives naturelles (à l'opposé d'un canal) etc., nous formons une notion. La notion (ou le concept) n'est plus une image mentale concrète, c'est une abstraction une généralisation théorique. Le mot rivière s'unit à la notion «rivière» ; il sert à nommer non pas une rivière déterminée, mais n'importe quelle rivière, la «rivière» en général, autrement dit ce mot exprime la notion de « rivière » généralisée, abstraite. Le mot géné­ralise principalement grâce à sa faculté d'exprimer des notions

La notion (ou le concept) peut être rendue par des moyens linguisti­ques différents : par des mots, des groupes de mots. C'est pourtant le mot par excellence, qui sert de moyen pour exprimer la notion. La faculté d'exprimer des notions ou des concepts est une des caractéristiques fon­damentales des mots et de leurs équivalents.

Donc, le mot et la notion (le concept) constituent une unité dialecti­que. Pourtant unité ne veut pas dire identité. De même qu'il n'y a pas d'équivalence, voire, de symétrie, entre la pensée et la langue, il n'y a point d'identité entre le mot et la notion. Un mot, précisément son enveloppe matérielle, peut être lié à plusieurs notions et inversement, la même notion est parfois rendue par des mots différents

Il est nécessaire de faire la distinction entre les notions de la vie courante, ou les notions coutumières. et les concepts à valeur scientifi­que Ainsi, le mot soleil exprime tout aussi bien une notion coutumière qu'un concept scientifique. Le concept scientifique reflète les propriétés véritablement essentielles des objets et des phénomènes consciem­ment dégagés dans le but spécial de mieux pénétrer et comprendre la réalité objective.

Les concepts scientifiques sont exprimés par les nombreux termes appartenant aux diverses terminologies

La notion coutumière reflète dans notre conscience les propriétés essentielles distinctives des objets et des phénomènes. Les notions coutumières n'exigent pas de définitions précises et complètes au même titre que les concepts scientifiques qui veulent une extrême précision. Dans son activité journalière l'homme a surtout affaire aux notions coutumières qui servaient la pensée humaine déjà bien avant l'apparition des sciences. Aujourd'hui comme autrefois la plupart des mots d'un emploi commun expriment dans le langage principalement des notions coutumières.

Les notions coutumières de même que les concepts scientifiques se précisent et se perfectionnent grâce au processus universel de la connais­sance de la réalité objective.

Les notions, les concepts peuvent être réels et irréels. Ils sont réels à condition de refléter les propriétés des objets et des phénomènes de la réa­lité objective Tels sont électricité, atome, oxygène, hydrogène , matière, réalité, jugement, concept, science, mot, morphème, préfixe, suffixe, hom­me, enfant, société, etc. Les notions, les concepts irréels sont aussi des généralisations abstraites, mais ils ne reflètent pas des objets et des phéno­mènes existants ; tels sont panacée, pierre philowphale, phlogistique, centaure, chimère, sphinx, harpie, fée, sirène, lutin, licorne, etc. Les no­tions et les concepts irréels ne sont pourtant pas entièrement détachés de la réalité objective. Ils reflètent des morceaux, des fragments de la réalité, combinés arbitrairement grâce à l'imagination. L'homme vérifie la justes­se et l'objectivité de ses connaissances en se réglant sur la pratique quoti­dienne. C'est la pratique quotidienne qui permet de distinguer ce qui est juste de ce qui est faux dans nos perceptions, nos représentations, nos no­tions et jugements. Elle est la base du processus de la cognition à son pre­mier et son deuxième degré. La pratique sociale est le critère objectif de toute connaissance.

Ainsi, les deux degrés de la connaissance sont inséparables. Le lien indissoluble des notions (ou concepts) avec les représentations et les perceptions détermine la faculté du mot d'exprimer non seulement des no­tions, mais aussi des représentations. En effet, le mot tableau, pris en dehors de la parole, à l'état isolé, exprime une notion ; il se rattache à une représentation, à une image concrète, déterminée pour le maître qui s'adres­se en classe à un de ses élèves avec la phrase Venez au tableau !

Les mots et leurs équivalents pris en tant qu'unités de la langue ex­priment des notions et des concepts. Dans l'énoncé ils peuvent être liés à des représentations, aussi bien qu'à des notions (cf . Le chat est un ani­mal domestique et Prépare la pâtée pour le chat).

 

§ 8. Le mot est-il un signe arbitraire? Dans la linguistique occi­dentale, et également dans la linguistique russe, le mot est souvent conçu comme un signe de l'objet, du phénomène qu'il désigne. Cette concep­tion remonte à la théorie du signe de F de Saussure. Le signe linguistique, selon F. de Saussure, est «... une entité psychique à deux faces, qui peut être représentée par la figure:



mage acoustique

 


où l'image acoustique n'est point le son matériel (« chose purement phy­sique »), mais l'empreinte psychique de ce son (« elle est sensorielle »)

Cette conception suscite des objections d'une part, elle donne libre cours aux théories idéalistes du mot, en le détachant de la réalité objective : d'autre part, elle pousse à l'agnosticisme.

F. de Saussure prive le mot de sa substance matérielle ; à l'enveloppe sonore (ou la graphie) il substitue une image acoustique qui réside dans notre cerveau et représente un phénomène purement psychique. En réali­té le mot comporte nécessairement un aspect matériel (sonore ou graphi­que) du fait que la langue en tant que moyen de communication s'appuie sur la matière qui non seulement réalise notre pensée, mais lui sert de véhicule.

F. de Saussure insiste avec raison sur le caractère nécessairement arbitraire du signe. En effet, tout signe doit être arbitraire. Dans le sché­ma saussurien le concept, faisant partie intégrante du signe, se laisse in­terpréter comme possédant lui aussi les caractères d'un signe arbitraire, ce qui découle de l'assertion suivante de F. de Saussure . « puisque nous entendons par signe le total(souligné par WZ, ) résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire ». Toutefois le concept (la notion) ne peut être traîté de signe ou d'ingrédient d'un signe arbitraire étant donné qu'il représente une généralisation des phénomènes de la réalité qui s'opè­re dans notre cerveau. Si le terme signe suppose un lien conventionnel, arbitraire, le terme généralisation implique un lien réel. En effet, la notion généralise, elle reflète lès particularités essentielles d'un objet ou d'un phé­nomène de la réalité.

Donc, à travers la notion le mot reflète la réalité objective. C'est jus­tement pour cette raison que le mot en tant qu'unité dialectique de l'enve­loppe matérielle et de la notion présente un instrument efficace de la connaissance de la réalité des phénomènes. Même les notions irréelles, qui constituent d'ailleurs un nombre minime, ne sont point détachées de la réalité et, par conséquent, ne sont point absolument arbitraires. Grâce à la pratique quotidienne qui est le critère suprême de la justesse de toutes nos connaissances leur nombre va décroissant.

De la théorie du signe linguistique de F. de Saussure découle le carac­tère arbitraire du mot en général et du concept en particulier, ce qui défor­me la réalité. En attribuant au concept les propriétés d'un signe on érige un mur entre notre conscience et la réalité objective ; de là il ne reste qu'un pas à faire pour proclamer le monde inconnaissable et présenter l'homme comme inapte à le comprendre et pénétrer ses lois.

Rien d'étonnant à ce que la théorie de F. de Saussure ait inspiré nombre de doctrines idéalistes d'après lesquelles le mot serait plutôt un obstacle qu'un instrument nécessaire dans le processus de la connais­sance.

Si le caractère objectif de la notion ne laisse pas de doute, la pré­sence dans le mot de traits propres au signe n'est pas moins évidente. L'enveloppe matérielle du mot (sons ou graphie), quoique déterminée historiquement, est parfaitement arbitraire à une époque donnée. Si l'enveloppe matérielle n'était point arbitraire une même notion aurait été rendue par les mêmes mots dans les langues différentes, autrement dit les vocabulaires de toutes les langues auraient été identiques ce qui n'est pas le cas (cf. : rascasse - paccкaз, cheval- шваль, vote – вот, pire- пиp, tri - три). Donc, le terme signeest justifié lorsque employé pour désigner l'enveloppe sonore (ou graphique) du mot et son rapport avec le concept à une époque donnée, mais nullement le concept comme tel. Remarquons qu'à l’encontre des signes qui font partie de quelque code, l'enveloppe sonore du mot et son lien avec le concept sont histori­quement déterminés.



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